lundi 30 janvier 2017

France - La Grotte de Lascaux - 18 600 ans BP



Lascaux -18 000 ans BP

Vikidia

- La grotte de Lascaux mesure 250 mètres de long pour un dénivelé d'environ 30 mètres
- industrie lithique
- industrie osseuse
- parure
- faune
- nombreux charbons
- nombreux fragments de colorants
- brûloir en grès rose entièrement façonné, dont le manche est orné d’un signe barbelé
- lampes
- des colorants
- pointes de sagaies
- grattoirs
- burins
- coquillages percés
- outils de silex

Les salles:
- La Salle des Taureaux - peintures dont certaines mesurent jusqu'à cinq mètres de long - aurochs, chevaux et un grand animal énigmatique ( une « licorne »)
-  Le Diverticule axial - bovidés, chevaux, cerfs, bouquetins, cheval brossé au crayon de manganèse. Nécessité l'usage d'échafaudages. Nombreux signes: bâtonnets, points et signes rectangulaires
- La Nef - vache noire - signes géométriques dont des damiers colorés
- Le Diverticule des Félins - félins, fauves, cheval
- L'Abside - mille gravures - animaux, signes, renne
- Le Puits - homme à tête d'oiseau et au sexe érigé, bison éventré par une sagaie, un objet allongé surmonté d’un oiseau (propulseur?), rhinocéros, cheval - trois paires de ponctuations digitées, un signe barbelé complexe
- polychromie
- estompe
- perspective
- réserves
- anamorphose.

- 18 600 BP






France - La grotte Cosquer (-27 000 ans)

Cosquer (-27 000 ans

France - la grotte Chauvet (-35 000 ans)

la grotte Chauvet

France - Arcy-sur-Cure - ensemble de 14 grottes et abris sous-roches - (-28 000 ans)

Arcy sur Cure

dimanche 29 janvier 2017

Ukraine - Site de Gontsy -

Le site à cabanes en os de mammouths de Gontsy (Ukraine) et le peuplement du Mézinien du bassin moyen et supérieur du Dniepr au Paléolithique supérieur récent


- Fonctionnement d’un système de chasseurs cueilleurs dans une économie de ressource alimentaire de mammouth.

D’autres sites découverts et fouillés depuis 1871
- grande superficie des sites à Kiev-Kirilovskaia (Kvoikha à la fin du XIX° siècle)
- art des statuettes à Mézine (Volkov au début du XX° siècle)
- cabanes en os de mammouths à Mézine, Mejiriche et Dobranichivka (Pidoplichko et Chovkoplass dans les années 1950)
- sites russes du bassin de la Desna (Elisseevichi, Timonovka, Ioudinovo).
- D’autres sites, sans cabanes en os de mammouths, ont révélé des activités saisonnières : bivouacs, chasses spécialisées, approvisionnement en matières premières (silex, coquillages fossiles et marins, ambre) comme à Fastiv, Semenivka, Jouravka, etc.
- Il est ainsi possible aujourd’hui d’identifier un territoire de peuplement d’environ 500 000 km2 dans le bassin moyen et supérieur du Dniepr.

- La durée de ce peuplement, de l’ordre de 1 000 ans, il y a dix-huit mille ans
- il révèle une spécialisation des chasseurs aux ressources offertes par les difficultés d’alimentation des mammouths face l’abondance de neige apportée par une augmentation de l’humidité du climat, qui annonce la fin de la glaciation et qui entraîne leur extinction en Europe et leur refuge toujours plus lointain vers l’Est.

- Les chasseurs du Mézinien sont organisés en un réseau de nombreux groupes d’une trentaine de personnes, répartis en famille élargie dans quatre ou cinq cabanes en os de mammouths d’environ 8 mètres de diamètres, construits dans des habitats résidentiels de longue durée d’occupation dans l’année, à partir desquels des déplacements sont opérés à l’intérieur du territoire sur parfois près de 600 km pour des activités variées de chasses, d’approvisionnement et de regroupements ou de rencontres intergroupes.
- La démographie des groupes est liée à celles des mammouths et à leur taux de disparition annuelle ; les simulations fournissent une densité des groupes variant de 100 à 500 groupes sur le territoire de 500 000 km2 soit une densité de 0,007 à 0,035 h/km2. Mais, en cent quarante ans, les archéologues n’ont découvert qu’une vingtaine de sites de ce peuplement !

Le site paléolithique supérieur de Gontsy est situé à cent quatre-vingt kilomètres environ au Sud-est de Kiev, près de Lubny, dans la vallée de l’Udaï, un affluent de la Soula qui rejoint le Dniepr.
Le site est situé sur un versant orienté au Nord de la vallée de l’Udaï, sur un promontoire d’environ 50 m x 30 m  découpé par les lits de deux ravines fossiles qui descendent du plateau (figure 2). Le site est situé à vingt mètres environ au-dessus du lit actuel de la rivière.

Le site de Gontsy est le premier site paléolithique reconnu en Europe orientale, dont la découverte revient à G.S. Kyriakov en 1871. Des fouilles de courte durée ont eu lieu en 1914-1915 et en 1933. En 1993, un projet de collaboration de l'Institut d'Archéologie de l'Académie des Sciences d'Ukraine et du CNRS (UMR 7041, équipe "Archéologie de l'Asie centrale"), permet à une nouvelle équipe, sous la direction de L. Iakovleva et F. Djindjian, de reprendre les fouilles du site, sans interruption (vingt-deux ans) jusqu’à ce jour.

Les deux niveaux archéologiques, le niveau supérieur et le niveau inférieur, sont situés à partir de deux à trois mètres sous la surface du sol actuel, suivant les endroits. Le niveau inférieur correspond à l’habitat à cabanes en os de mammouths.

- Le niveau supérieur correspond à une halte saisonnière de courte durée à un moment où les cabanes étaient déjà effondrées et en grande partie recouvertes de lœss.
Figure 3 à droite - Grande coupe en haut de ravine à Gontsy enregistrant les derniers 250 000 ans du climat de l’Europe orientale.

- Les dates 14C AMS obtenues sur des échantillons d’ossements confiés au laboratoire de datations d'Oxford (U.K) mettent en évidence une occupation du site sur une période courte centrée autour de 14 400 BP. La comparaison des dates 14C AMS sur os obtenues à Gontsy par une procédure rigoureuse de datation avec les anciennes dates conventionnelles sur os brûlés des sites à cabanes en os de mammouths du bassin moyen et supérieur du Dniepr a permis de critiquer la fiabilité de ces dates qui s’échelonnent de 19 000 BP à 12 000 BP environ, qui laissait croire à un peuplement de longue durée dans cette région.

- Les résultats de cette validation, date par date, ont conclu à un peuplement de courte durée situé entre 15 000 BP et 14 000 BP environ dans cette région, largement confirmé depuis par de nouvelles datations radiocarbone AMS effectuées sur ces autres sites.
L’étude du paléoenvironnement à partir des restes de mammifères, de rongeurs, de mollusques (malacofaune) et de pollens (palynologie) a permis de reconstituer un climat froid et sec de la fin du pléniglaciaire supérieur, avec un paysage ouvert de steppe-toundra avec très peu d’arbres (sauf le pin), des éricacées et de steppiques

La liste de la faune chassée à Gontsy comprend
le mammouth,
le renne,
le bison,
le cheval,
le rhinocéros,
le bœuf musqué,
le lièvre,
la marmotte
et
les carnivores à fourrure :
le renard bleu,
le loup,
le lynx,
le glouton,
l’ours brun,
le lion.

Toutes les composantes spatiales d’un camp de chasseurs-cueilleurs paléolithique sont présentes dans le site de Gontsy, où l’équipe a pris le temps de les fouiller toutes pour essayer d’obtenir, pour la première fois, une reconstitution globale d’un site et de toutes les activités auxquelles les chasseurs se sont livrés au cours de leur occupation.

La zone des habitations se trouve sur le promontoire, sur une ligne approximative Nord-Sud.
- Six structures en os de mammouths ont été découvertes depuis 1871, dont
quatre grandes cabanes et
une petite cabane.

Les nombreuses fosses entourant les constructions en os de mammouths ont servi à
- l’extraction du lœss pour colmater et isoler du froid les parois des cabanes, à
- stocker les aliments l’été sur le permafrost du fond de fosse, à
- stocker des matériaux de constructions et comme dépotoirs.

Peinture visualisant un site à cabanes en os de mammouths du Mézinien (reconstitution par I. Pidoplichko du site de Mejiriche). Musée d’Histoire Naturelle de l’Académie des Sciences d’Ukraine (Kiev).

Les zones d’activités, situées entre les cabanes, fournissent une distribution spatiale de - lames
- lamelles
- outils en silex
- outils en bois de renne et en ivoire
- blocs de colorants
- tâches d’ocre de différentes couleurs
- tests de coquillages
- objets de parure abandonnés, qui, grâce aux études tracéologiques des silex taillés révèlent des activités de taille du silex
- travail des matières osseuses et du bois végétal
- tannage des peaux
- préparation des colorants
- fabrication d’outils.

les zones de rejets ou dépotoirs
vidanges de foyers
amas de silex de débitage

une zone de boucherie d’animaux amenés entiers dans le site et dépecés sur place:
- des rennes
- des animaux à fourrure (carnivores, lièvre, marmotte)
  
l’accumulation d’ossements de mammouths, située sur le versant et le fond de la paléoravine orientale, est en relation directe, stratigraphique, taphonomique et fonctionnelle avec l’
- habitat à cabanes en os de mammouths
Elle correspond à l’évènement unique d’un troupeau naturel composé d’individus femelles d’âge variable, subadultes, juvéniles et bébés, mort pendant l’hiver dans le fond d’une ravine sèche et peu profonde. Leurs carcasses ont été très largement exploitées par le groupe humain qui n’y a laissé que des os entiers et en bonne état de conservation :
- pattes,
- côtes,
- vertèbres et
- os hyoïdes
souvent encore en position quasi-anatomique mélangés à des outils en silex et en matière dure animale, et avec de nombreux foyers. Les gros ossements qui en ont été extraits, ont été utilisés pour la construction des cabanes.

Six structures ont été reconnues à ce jour :   

La structure n°1 (cabane n+1), est une
- cabane circulaire, de 5,5 mètres de diamètre,
 à fondations et parois en os de mammouths découverte en 1915 par V.M. Scherbakivski.et démontée en 1977 par V.I. Sergin. La cabane était entourée de  
- neuf fosses
- une petite cabane (structure n°2).

La structure n°2 (cabane n°2), située au nord-ouest de la précédente, a été découverte en 1998. Il s'agit d'une
- petite cabane ovalaire en cuvette de dimensions
- 2,7 x 1,7 m

La structure n°3
 a été découverte en 2002, sous le hangar n°1, à cinq mètres environ au nord-ouest de la structure n°1. Décapée seulement partiellement, il est encore trop tôt pour en reconnaître la superficie. Elle est constituée, pour la partie dégagée, d'un crâne, de trois bassins, d'un fémur, d'un humérus, d'une omoplate et de
- trois défenses de mammouths.

La structure n°4 (cabane n°3), dégagée partiellement en 2009 et 2010 est une grande
- cabane, de plus de 7 mètres de diamètre. Sur la surface décapée, plus de
- 179 gros ossements et défenses de mammouths dont
   - 8 crânes,
   - 103 défenses,
   - 5 mandibules,
   - 50 omoplates,
   - 4 bassins et
   - 9 os longs
ont été dénombré

La structure n°5 (cabane n°4), dégagée en 2011-2012, est une
- cabane de 4 x 2,6 m2.
Elle est constituée d’
- un ovale de
- quinze crânes, de
- trois os longs dont
- un fémur qui présente la gravure d’un chevron emboité féminin, de
- six bassins, de
-  quatorze omoplates et de
- vingt-quatre défenses

La structure n°6 (cabane n°5), en cours de dégagement depuis 2011, est une grande
- cabane ovalaire de 8 mètres de diamètre
Sur les 30 m2 décapés en 2011-2012, l’inventaire des ossements de constructions est le suivant :
- 28 crânes,
- 7 fragments de crânes,
- 7 mandibules,
- 52 défenses,
- 43 omoplates,
- 4 bassins et
- 15 os longs
ont été dénombrés


La culture matérielle
L'industrie en matière dure animale
  est riche et variée, avec
- des sagaies en ivoire de défense de mammouth,
- des pics en extrémité de défense de jeune mammouth,
- des tranchets sur bassin de mammouth,
- des couteaux en côtes de mammouth,
- des marteaux en bois de renne,
- des alênes en os de lièvre ou de renard et
- des aiguilles à chas en ivoire.


L’industrie lithique
exploite une séquence unique de débitage, qui a permis d’obtenir les supports
- laminaires puis
- lamellaires, dont la taille diminue au fur et à mesure de l'exploitation du nucléus, procédé lié à la dimension réduite des rognons de silex approvisionnés
- Les grattoirs en bout de lame,
- les burins,
- les pièces retouchées et
- les lamelles à dos sont les principaux types d’outils en silex.
- Les burins dominent l'outillage (45%), principalement représentés par des exemplaires sur cassure et sur troncature.
- Les grattoirs (27%) sont des grattoirs simples en bout de lame, presque unguiformes.
- Les lames et lamelles retouchées et troncatures (20%),
- les becs (2%),
- les pièces à dos (6%), et
- les pointes (moins de 1%) complètent l'inventaire.

Les outils multiples et composites représentent près de 20 % du total de l'outillage, indice de réemploi du à la rareté de la matière première.
Seize différents types de silex ont été identifiés, locaux pour la grande majorité du débitage mais également lointains pour des outils et des nucléus ramenés sur l’habitat.

L’usage du colorant était intensif , marqué par une présence importante de nappes et de tâches d’ocre de couleur variée (jaune, rouge) ainsi que de nombreux blocs et bâtonnets d’ocre dans les zones d’activités et dans les zones de vidange et un exceptionnel foyer de colorant.
Les coquillages d’origine fluviatile, marine (des rivages de la Mer Noire, alors un lac) et fossile (des affleurements du Sarmatien miocène, des anciens rivages de la mer Paratéthys) ont été activement recherchés, jusqu’à des distances de 600 km. A Gontsy, ont été trouvés des coquilles d’Unio (moule d’eau douce) trouvés dans la rivière Udaï, un cardium provenant de la Mer Noire et un Dorsanum Corbianum, fossile du Sarmatien, analogues à ceux trouvés dans les autres sites du Mézinien du bassin du Dniepr, notamment à Mézine.

Les manifestations artistiques de Gontsy expriment le répertoire classique de l’art du Mézinien :
  • Gravures géométrique sur des défenses de mammouths,
  • Art sur les ossements des parois des cabanes en os de mammouths (traces de peintures sur omoplates, chevrons gravés sur épiphyse de fémur),
  • Objets de parure : pendeloques sur dents (bison, ours) à incision annulaire, pendeloques sur coquillage percé, pendeloques ou éléments de collier sur os, ivoire ou bois de renne sculptés,
  • Outils gravés (bâton à tête triangulaire avec gravures géométriques).

Ukraine - Le site de Mezhirich - 15 000 BP



Le site de Mezhirich


Habitat
os de mammouths
un abri à plus de 20 tonnes. A proximité on a également découvert
des fosses pour l'extraction d'argile, des lieux de stockage ou de rejet.

France - La Grotte de Lazaret (Nice) - entre 230 000 et 120 000 BP



La Grotte de Lazaret
plusieurs couches d'habitats datées entre - 230 000 et - 120 000 ans.
De quelques jours à plusieurs mois.
L'une des couches, datée de - 150 000 ans montre les traces d'une "cabane" positionnée à l'intérieur de la grotte.
Large de 3.5 m et longue de 11 mètres, elle peut abriter une dizaine de personnes.


Situation:
A une trentaine de mètres au-dessus du niveau de la mer
A cent mètres de la côte
Un campement provisoire, bien placé pour des chasseurs qui peuvent observer, à l'abri du porche, les mouvements du gibier
Une hutte
Plusieurs foyers
Un foyers est positionné sur une dalle, certainement pour augmenter la température du feu.
Un autre foyer est ceint de pierres et de galets.
Traces de graisse animale
Un foyers alimenté par des des herbes de posidonie
Lieu de séchage et de fumage des viandes

Technique:
Acheuléen
Moustérien

Occupation:
Multiples et successives:
De 190 000 à 130 000 ans BP : 60 000 ans de présence humaine
27 niveaux archéologiques sont identifiés
Des lits d'algues

Dimensions:
Cavité de 35 mètres de long sur 4 à 20 mètres de large
Il y a 160 000 ans, elle était perchée à plus de 120 mètres de hauteur

Outils
- Bifaces type Levallois
- 100 000 pièces
- bifaces
- chopping-tools
- choppers
- galets aménagés
- les bifaces sont plus fréquents dans les niveaux inférieurs (les plus anciens) et sont remplacés progressivement par des racloirs dans les niveaux supérieurs (les plus récents)
- A - 150 000 ans BP,  les bifaces disparaissent de la stratigraphie
- la plupart des cailloux sont ramassés dans un rayon de 15 kilomètres
- quelques quartzites fins proviennent des Appenins, à plus de 60 km au nord-est.
- Trente kilomètres plus près, sur le site de Ciotti, les humains collectent du silex gris de bonne qualité.

Artefacts
300 000

Alimentation:
- cerf en majorité ( biches et faons) - 72%
- bouquetin - 25%
- auroch, bison, cheval, rhinocéros de prairie, mégacéros et éléphant antique
- Ce sont de bons bouchers...
viande découpée
ils fument des morceaux de viande

Particularités
Une stratigraphie sur 150 000 ans

Afrique du Sud - Orangia (250 000 à 30 000)



Sept paravents elliptiques.
Constitués de pierres sèches ils sont
orientés face au vent du Nord et "protègent" de petites cuvettes ( des sortes de couchettes...).
Chaque cuvette mesure entre 2 et 3 mètres.

Les habitats

Habitat
Habitation



provisoire
un jour
une saison

déchets de nourriture
éclats de pierre
vestiges osseux de dépeçage d'animaux
pierres plus ou moins agencées (parfois en demi-cercles)
pavage
trous de poteaux...

typologie des lieux
de la faune,
des conditions météorologiques.
proximité de l'eau ( lac ou rivière)
réponse humaine adaptative à un milieu et des conditions données.

structures aériennes
peaux
toitures
branches

habitat typé
régional.



jeudi 26 janvier 2017

Les cavernes et les grottes

Les cavernes
les grottes
Les abris sous roches

Les ours




Lascaux

Pech Merle

Villars

Rouffignac

Niaux

Gargas

Saint Amancet

Caves for cavemen 


Caves for Troglodyte

Vikidia : Les grottes profondes ne sont pas habitées







 

Les tumulis

Le mot latin tumulus (au pluriel tumuli) désigne une éminence artificielle, circulaire ou non, recouvrant une sépulture.

Amérique du Nord
- Vers 8500 BP, L'Anse Amour : L'archaïque maritime :  chasse des mammifères marins et terrestres avec harpons et de couteaux.
- Vers 2500 BP, le tumulus Augustine, à Metepenagiag : de culture Adena ( micmacque) le tumulus est entouré d'un cercle d'un diamètre de 30 mètres. Le tumulus, entouré d'une zone de cérémonies, est situé au centre; il est peu élevé et sa pente est graduelle1. Deux bermes perpendiculaires sont orientés selon les points cardinaux, formant ainsi une croix. Ils mesurent un mètre de large par dix à onze mètres de long, d'une hauteur de 0,5 mètres jusqu'au centre du tumulus1. Les bermes sont constitués de matériaux différents du tumulus. Vers 300 av. J.-C., les Adenas ont disparu.
- la presqu'île de Plaisance dans la province de Québec.
- A partir de 5400 BP. Des bâtisseurs de tumulus habitent la moitié orientale des États-Unis actuels. Ce sont des tertres, de forme conique ou pyramidalé avec des effigies animales gigantesques en terre. Plusieurs milliers de ces édifices sont recensés. 
- Entre 2200 et 1500 BP, la culture Hopewell s'est développée le long des cours d'eau du nord-est et du midwest des États-Unis, pendant la période sylvicole. ( entre 5000 et 1000 BP. L'habitat des Hopewells est proche du wigwam des tribus voisines.
- Entre 800 et1400, 1 600 hectares et comptait 120 tumulus et/ou temples au Monk's Mound. Une pyramide tronquée dont la base mesure 316 mètres sur 241 mètres. Elle appartient au site archéologique de Cahokia (Collinsville (Illinois)) dont la grande place était bordée de dix-sept tumuli. Elle comptait au XIIe siècle quelques 15 000 à 30 000 habitants.
- Entre 3500 et 2800 BP, le tumulus du Grand serpent (Serpent Mound), à Peebles dans l'Ohio qui dessine un serpent long de 381 mètres pour une hauteur variant de 0,3 à 1 mètre. Dans la bouche du serpent se trouve un œuf qui pourrait figurer une éclipse. Culture dite de Fort Ancient ( vers 1100)
- Entre 2050 et 1300 BP,  les tumulus Serpent: groupement de six tumulus funéraires distincts, de forme sinueuse, sur plus de 60 m de longueur, 8 m de large et jusqu'à 1,8 m de hauteur
- L'Effigy Mounds National Monument, le monument national des tumulus en forme de silhouettes d'animaux situé dans l'Iowa.
- En Géorgie, des vestiges de la culture des bâtisseurs de tumuli ont été découverts à Etowah Indian Mounds.
- 1000 ans BP. Mound Builders.Le tumulus de Collinsville dans l'Illinois. Le tertre mesure 30 mètres de haut, 291 mètres de long et 236 mètres de large. Ce monument pyramidal a la même taille à sa base que la grande pyramide de Khéops en Égypte et est plus large que la pyramide du Soleil de Teotihuacan au Mexique. Il se trouvait sur une place centrale de 25 hectares. Il est en terre à quatre niveaux et se termine par une terrasse à son sommet. 


Angleterre

- Article détaillé : Silbury Hill.
Silbury Hill est un tumulus de 40 mètres de haut, 167 mètres de diamètre à la base, situé près d'Avebury, comté de Wiltshire, Angleterre. Il est donné pour le plus grand tumulus d'Europe5.
Il n'a jamais révélé de structure funéraire interne malgré les recherches effectuées depuis le XVIIIe siècle.

- Article détaillé : Sutton Hoo.
Ce groupe de tumuli, qui abritait notamment la tombe d'un roi anglo-saxon du VIe siècle, a révélé aux archéologues un véritable trésor désormais exposé au British Museum. On y a retrouvé un bateau tombe.




Belgique

Article détaillé : Liste des tumuli de Belgique.




Bulgarie

Chine

Article détaillé : Pyramides chinoises.
La Chine compte de nombreux tumuli abritant la sépulture de hautes personnalités, principalement dans la vallée de la rivière Wei (province du Shaanxi), où l'on trouve 65 sépultures d'empereurs allant de la dynastie des Qin à celle des Tang, et plus de 200 d'autres personnalités (impératrices, princes, princesses et hauts fonctionnaires).

Égypte antique

Tumulus de la nécropole de la Banditaccia à Cerveteri.
Les Égyptiens de l'Antiquité ont utilisé les tumuli pour enterrer leurs morts jusqu'à la fin de période prédynastique. C'est n'est qu'à l'Ancien Empire que les mastabas (puis les pyramides) prendront le pas sur les tumuli ; d'abord pour les pharaons, puis pour les nobles et les notables.
Pour les Égyptiens, le tumulus représente la butte émergeant de l'océan primordial d'où naquit le soleil dans la mythologie héliopolitaine.

Étrurie

Les Étrusques ont utilisé des tumuli pour la sépulture de leurs morts (en plus de leurs tombes enfouies). Les tombes étaient souvent ornées de fresques et regroupées en nécropoles, comme à Monterozzi, Cerveteri ou Populonia (Italie).

France

Les tumuli de Bougon (Deux-Sèvres)

Article détaillé : Tumuli de Bougon.
Il s'agit d'un ensemble de cinq tumuli regroupés sur un seul et même site, à Bougon. Cas assez rare, la construction et l'utilisation de ceux-ci s'est étalée sur une très longue période, de 4 500 à 3 000 ans av. J.-C. Il s'agit de l'une des plus anciennes nécropoles mégalithiques d'Europe occidentale.

Les tumuli de Bussy-le-Château (Marne)

La commune Bussy-le-Château compte cinq mottes non funéraires sur son territoire, dont trois relativement intacts et de très grande taille, alignés le long de la rivière Noblette. Ces mottes sont fautivement considérées comme des tumulus.
Voici leurs noms6 :
  • le premier des cinq tumuli à l'ouest est le château Tholengo, dit Lebel ;
  • le second, plus gros, dit la Grosse Tour, ouvrage des Romains[réf. nécessaire], a été acheté le 5 décembre 1863, pour le compte du département, comme un monument historique et commémoratif de la bataille de Mauriac (La Cheppe), où Attila aurait été vaincu par l'armée romaine coalisée, en 451 ;
  • le troisième tumulus, dit la petite Tour, a été fait par les Wisigoths[réf. nécessaire] qui secondés par les Alains, avaient le plus contribué à la délivrance du pays ;
  • le quatrième tumulus, dit la Voisaiterie, est en partie disparu et mis en culture ;
  • le cinquième tumulus, dit le Châtel, fut érigé par les Bourguignons[réf. nécessaire]; il était le plus volumineux. On a bâti un moulin à vent sur le milieu de son cône aplati (avec dit-on des pierres du château dont il ne reste aucune trace), encore visible malgré la végétation qui l'a envahi. C'est sur ce tumulus que le jour de Pâques voyait se dérouler un rituel : certains hommes du village, jeunes en général, y venaient en sortant de la messe, buvaient une bouteille entière de vin rouge, à la romaine (c'est-à-dire sans que le goulot ne touche les lèvres) et d'une traite, puis s'essayaient à casser cette bouteille en la jetant en bas de la butte, sur la terre meuble du chemin. L'entreprise étant fort peu simple, ils devaient s'y reprendre à plusieurs fois, les montées et descente de la butte ainsi que l'alcool, ne favorisant pas la réussite à ce jeu.
    Le jeu a pris fin après que les Ponts-et-Chaussées ont prétexté une dégradation de la voie carrossable pour le faire interdire7.

Le tumulus de Meulson (Côte d'Or)

Article détaillé : Tumulus de Meulson.
Son architecture originale et complexe a permis d’authentifier l’utilisation d’un système de mesure au commencement de La Tène ancienne8.

Le tumulus Saint-Michel de Carnac (Morbihan)

Plan du tumulus Saint-Michel (par Zacharie Le Rouzic).
Le tumulus Saint-Michel de Carnac.
Ce tumulus fut construit entre 5000 et 3400 av. J.-C. (au Néolithique).
À la base, il est long de 125 mètres et large de 60 mètres et mesure 12 mètres de haut. Il a nécessité 35 000 mètres cubes de pierres et de terre. Sa fonction était la même que celle des pyramides d'Égypte, tombeau pour les membres d'une élite, il contenait divers objets funéraires pour la plupart exposés dorénavant au musée de préhistoire de Carnac.
La chapelle érigée dessus, construite en 1663, fut détruite en 1923 pour être reconstruite à l'identique en 19269.

Les tumuli de Locmariaquer (Morbihan)

À quelques kilomètres de Carnac, on trouve également de nombreux monuments mégalithiques dans la commune de Locmariaquer. En particulier, on y découvre les tumuli d'Er-Grah (140 mètres par 20 mètres), à proximité du célèbre Grand menhir brisé, du Mané-Lud (80 mètres par 50 mètres) et de Mané-er-Hroeg (100 mètres par 60 mètres).

Les tumuli de champ Châlons de Benon (Charente-Maritime)

Article détaillé : Tumuli de champ Châlons.
Sur le site situé dans la forêt de Benon, sur la commune de Benon, sont implantés cinq tumuli.

Le tumulus de Dissignac (Loire-Atlantique)

Article détaillé : Tumulus de Dissignac.

Le dolmen du Lamalou (Hérault)

Ce tumulus n'est actuellement pas recouvert de terre (le fut-il?) et sa structure de pierre sèche (calcaire) est apparente. C'est l'un des rares dolmens héraultais à être encore couverts et enserré par un gros tumulus.

Le dolmen de la bergerie de Panissière (Gard)

Le tumulus de pierre sèche de ce dolmen est original (mais pas unique) : son pourtour est délimité par un cercle de pierres levées intégrées à l'ensemble (le « péristalithe »).

Le tumulus de Tanouédou à Bourbriac (Côtes d'Armor)

Le tumulus de Tanouédou de l'âge d'or est classé depuis le 22 juillet 1914 10

Le Cairn de Barnenez à Plouezoc'h (Finistère)

La partie la plus ancienne de ce tumulus en pierres sèches daterait de 4 850–4 450 av. J.-C., du Néolithique
Article détaillé : Cairn de Barnenez.

Le tumulus du Péré (Deux-Sèvres)

Article détaillé : Tumulus du Péré.
Le tumulus Saint-Fiacre de Melrand, Morbihan.

Le tumulus de Saint Fiacre en Melrand (Morbihan)

Article détaillé : Tumulus de Saint Fiacre.

Les tumuli d'Appenwihr (Haut-Rhin)

Sur le ban de la commune d'Appenwihr, dans la forêt de Kastenwald, se trouve un groupe de neuf tumuli de hauteur modeste (environ 1,50 m). À quelques centaines de mètres au nord-ouest de ce groupe, se dresse un tumulus d'une hauteur de 4 à 5 mètres qui n'a jamais été fouillé.
Sept des tumuli du groupe ont été fouillés, l'un ayant été détruit par la construction de la départementale D1 et un autre n'a pas fait le sujet de fouilles. Ils ont été datés de l'époque du Bronze moyen et le résultat des fouilles est exposé au musée Unterlinden à Colmar.

Irlande

Article détaillé : Newgrange.

Japon

  • Les kofun : Cette forme de tumulus mégalithique se développa au Japon entre le IVe et le VIIe siècle. Étant les seuls témoins archéologiques de cette période, ils ont donné leur nom à l'ère Yamato.

Suède

Les tumuli de Vitlycke - Tanum en Suède.

Suisse

Est de l'Europe

Pologne

Russie et Ukraine

Article détaillé : Kourgane.

Les alignerments

Les cromlechs

Les menhirs

Les dolmens

mercredi 25 janvier 2017

Les abris paléolithique



1) Site Hominides.com

500 000 à 250 000:

Reconstitution du site de Terra Amata












Terra Amata près de Nice

Thèse de Henri de Lumley:
380 000 BP
On y trouve une mâchoire de rhinocéros, un squelette complet d'éléphant antique (Palaeoloxodon antiquus) et des coquilles de mollusques terrestres.
Il y a une vingtaine d'habitats présents.
Chacune d'elles peut abriter entre quinze et vingt hominidés.
On retrouve généralement un foyer installé dans son centre.
Des galets-outils: de nombreux galets taillés, quelques bifaces partiels atypiques et des pics triédriques unifaces à base réservée, dits depuis « pics de Terra-Amata »
Un petit outillage sur éclat plus abondant (racloirs, denticulés, etc.)

Thèse de Paola Villa
230 000 BP
Pas de cabanes